"Lieutenant Sloan, vous pouvez entrer le Capitaine vous attends." Z entra dans le bureau de son nouveau supérieur hiérarchique et observa l'homme derrière l'écran. Il devait avoir presque 50 ans et des mèches argentés ici et là. En le voyant entrer dans la pièce l'homme ne se leva pas, mais lui fit signe de prendre place sur la chaise face à lui. Le silence perdura quelques minutes pendant lesquelles Z observa le bureau, les photos, un trophée et des coupures d'articles. "Vous avez un dossier impressionnant Lieutenant. Vraiment. Des plaintes. Des rapports de vos supérieurs. Des suspicions. Des bons points également." Zephyr écoutait attentivement son supérieur, son dossier avait la taille d'une encyclopédie, voire même de plusieurs tomes. "Capitaine, mon service commence lundi, vous avez voulu cette entretien pour une raison particulière, laquelle ?" Sa réputation n'était plus à faire, direct, franc, impatient, Z ne voulait pas perdre plus de temps dans le bureau de son responsable, il y passerait assez de temps quand il serait en fonction. "J'ai quelques questions et je veux des réponses franches." "De quoi il s'agit ? Une discussion ou un interrogatoire ?" Le Capitaine eu un léger sourire, il avait lu le dossier de son nouvel agent et avait déjà des idées du caractère de l'homme. "Bien, Lieutenant Sloan, votre dossier est intéressant. Votre manque de respect envers votre hiérarchie est connu. Pourquoi revenir à Fairhope ?" Une première question plutôt gentille, Z avait une réponse simple et basique. Un premier mensonge dans cette entretien. "Je suis native d'ici et j'ai toujours voulu partir. J'adore Chicago où j'y ai vécu plusieurs années, mais la maison me manque vraiment. Je me rend compte que c'est ici que je veux faire ma vie. C'est vraiment une décision personnelle, rien à voir avec le boulot." Il avait toujours voulu vivre ailleurs, Chicago fut un choix logique pour lui. Son retour, fut un choix à la fois personnelle et professionnelle, il c'était fait un certains nombres d'alliés avec son travail, mais également beaucoup d'ennemi. Dernièrement, un mauvais choix de sa part l'avait mis en danger lui, mais aussi sa fiancée. Fuir n'était pas dans son habitude, mais il n'avait pas supporter le risque courant sur Denitsa, pour lui impossible de la perdre. "D'accord. Votre dossier et votre personnalité sont un peu double face, Zephyr." Il tiqua pour deux raisons, le terme pour le qualifié et l'utilisation de son prénom. "Deux choses, tout de suite. Je ne suis pas double face, je suis flic est je fais mon job correctement ! Vous allez le voir par la suite et le deuxième point, on n'utilise pas mon prénom. Soit Z soit Sloan. D'accord ?" Le Capitaine ouvrit à nouveau le dossier et en sortie une feuille. "Il est inscrit ici que vous avez fait subir le supplice de la baignoire à un suspect... Dans les toilettes. Vrai ou non ?" Ce souvenir fit sourire Z, ce fut plus fort que lui. Oui c'était vrai, il s'agissait d'un pervers qui avait kidnapper une petite fille de 6 ans, le policier savait très bien qu'il était coupable et l'avait juste un peu pousser pour qu'il lui dise la vérité plus rapidement. "Vous pouvez voir mon rapport monsieur, au moment de l'arrestation le suspect à essayer de s'enfuir et à malencontreusement glisser près des toilettes. Il était le seul responsable de cette accident, j'imagine qu'il n'assume pas tout simplement." Peu importe ce qu'il se passait, Z s'en tenait toujours aussi à sa version officielle.  "Quand est il de l'homme que vous avez menacer avec chalumeau ?" Il se souvenait de cette affaire, il avait eu besoin d'une information suite à un vol et une agression dans un petit café. Une dame de plus de 50 ans avait fini à l'hôpital avec une belle ouverture sur le front nécessitant plusieurs point de sutures et surtout une sacrée peur. "Vous avez lu mon dossier, les réponses à vos questions sont dedans. J'ai interrogeais une personne dans un garage, un chalumeau trainait sur le sol. Un acte dangereux, j'ai juste décalait l'objet en cas d'agression envers nous, les gentils." Zephyr connaissait son dossier parfaitement et avec une bonne mémoire, il ne doutait d'aucune réponse. Les prochaines questions seraient peut-être moins sympathique. "Et les autres accusations ?" Z eu soudain l'envie de passait la main sur la nuque, mais il retient son geste sachant de quelle manière cela serait interpréter par le policier face à lui. Pas de la nervosité, de l’inquiétude. Il ne l'était pas. Pas vraiment. "Il y a dans votre dossier un témoignage de l'un de vos anciens collègues expliquant que vous avez déjà accepter de l'argent. Des pots de vin." Rien de plus vrai, le monde n'est pas blanc ou noir, Z avait facilement appris qu'il valait mieux mettre les vrais méchants en prison et certains. Certains étaient aussi bien dans la rue, des yeux et des oreilles pour lui et en échange il avait une certaine rémunération. Le boulot de policier était une véritable vocation pour lui, mais le salaire à la fin du mois n'était pas flamboyant et le liquide qui entrait dans ses poches d'une autre manière ne le gênait pas plus que ça. "Si les faits était réel je ne serais pas devant vous aujourd'hui, non ? Des rumeurs comme il y en a partout. Je ne vais pas dire que je m'en moque, mais j'ai tourné la page sur cette histoire." Le silence régna dans la pièce quelques secondes, le Capitaine semblait jugeait les paroles qu'il venait d'entendre. "Bien, Z, je ne vous retiens pas plus longtemps et nous aurons certainement l’occasion de nous revoir." Les deux hommes échangèrent une poignet de main et quelques dernière paroles avant que le lieutenant ne quitte le bureau et le poste de police.



Il savait parfaitement qu'elle était en colère contre lui. Elle savait qu'il savait qu'elle lui en voulait pour le déménagement. Elle ignorait qu'il faisait tout cela pour elle. "Tu commences demain, pas trop nerveuse ?" Elle leva les yeux de son écran d'ordinateur et fixa le jeune homme. Un couteau à la main, il préparait le repas préférée de sa fiancée et cette dernière ne put retenir un sourire. Un homme qui cuisine est sexy. Voilà ce qu'elle lui avait dit la première fois qu'il lui avait fait un repas. "Pourquoi ? Je suis l'un des meilleurs chirurgiens de ma génération. Ils ont de la chance de m'avoir." Elle s'approcha de la cuisine ouverte, cela faisait deux semaines qu'ils vivaient à Fairhope, ils avaient eu quelques bons moments et déjà un certains nombres de disputes. "J'aime ton côté modeste ma chérie, c'est vraiment trop mignon !" Cette fois son sourire fut réel et elle passa son bras autour de la taille du jeune homme, il caressa rapidement sa main avant de se remettre au travail. "En faite, je suis toujours un peu nerveuse avant un premier jour, comme à l'école lorsque j'étais enfant. Tu commences demain aussi et ce matin tu as eu ton entretien." Il savait ce qu'elle voulait savoir. Elle connaissait presque tout de lui, presque tout sur sa manière de faire son travail, elle savait qu'il aimait les interrogatoires musclés et qu'il arrangeait les choses avec la loi en cas de besoin pour enquête en cas de besoin. La seule chose qu'elle ignorait était l'argent qu'il prenait de temps à autre. "La ville est plus petite, mais sinon, c'est comme à Chicago bébé. Je ne change rien, absolument rien." Elle se tendit légèrement et retourna sur le canapé alors qu'il préparait les assiettes. "Tu crois que t'as manière de faire sera possible ici ? Je veux dire que Chicago est une grande ville et que les manière de faire son bien différentes. Tout est différents." Elle caressa le chat qui venait de sauter sur ses genoux alors que Z prenait place à côté d'elle. "Je suis qui je suis. Je le fais pour toi aussi, tu le sais ?" Une erreur. Il venait de s'en rendre compte au moment même où les mots sortaient de sa bouche. "Non, non, je ne sais pas. Tu refuses de me le dire, tu me mens comme tu mens à tout le monde et tu m'obliges à vivre ici !" Encore une dispute. Deux semaines qu'ils étaient là et ils c'étaient plus disputaient qu'en 4 ans de relations. "S'il te plait, on ne vas pas se disputer ce soir, si ?" "Ce soir ou un autre soir, cela fait vraiment une différence ? Je sais que tu me caches des choses. Cela fait partie de toi et je l'accepte, enfin, j'ai pu le faire. Maintenant, je veux en savoir plus !" Pas question de lui en dire plus. Pas question qu'elle sache qu'il avait mis sa vie en danger pour des informations et un peu de liquides. "Je t'aime et tu le sais..." "... Et si ce n'est plus assez pour moi ? Tu m'arraches à une carrière en or à Chicago, tu m'arraches à ma famille et à mes amis pour venir ici et je ne dois rien dire !" "Toi ? Ne rien dire ? Depuis que nous sommes ici tu n'arrêtes pas ! Laisse nous une chance ici, laisse moi une chance !" Il ne savait pas quand ils c'étaient mis debout tout les deux et les animaux de la maison les regardaient avec une certaines anxiétés. "Pourquoi avoir dit oui au déménagement si c'est pour m'en vouloir aujourd'hui ?" "Je ne sais pas." Sa voix était presque devenue un murmure alors qu'elle criait avant. "Je voulais juste être avec toi, mais je n'est rien ici. Rien et personne." "Je suis là moi." Elle avait les larmes aux yeux et secoua la tête. Peut-être que c'était trop pour elle après tout. "Je vais au lit, j'ai besoin d'être seule." Une nuit supplémentaire sur le canapé. Quand elle quitta la pièce deux des trois chiens la suivirent directement ainsi que les chats. Z soupira et regarda le dernier chien présent dans la pièce. "Tu restes avec moi Goose ?" Le chien regarda son maître une seconde et rejoignit le reste de la meute. Z regarda la cuisine et le reste de la maison, il décida de la mettre un peu en ordre et s'allongea sur le canapé le lendemain allait être une journée assez difficile.



"Lieutenant Sloan, le Capitaine est absent, je vais vous présenter votre partenaire direct, le Lieutenant Blye, elle arrive d'ailleurs." Sloan observa la jeune femme qui arrivait vers lui, une petite brune assez fine avec un regard de feu. Elle portait un jean et une veste en cuir sur un t-shirt rouge, confortable pour le travail, mais malgré tout féminin. "Je suis le Lieutenant Alex Blye, bienvenue à bord. Je m'en occupe Anne, merci." Elle lui tendit une main qu'il serra, aucune hésitation, pas de tremblement. Il ne savait rien d'elle. Elle ne savait pour ainsi dire rien de lui. Maintenant leurs vies dépendaient l'un de l'autre. "Lieutenant Sloan, ravie de faire votre connaissance." Alex prit place face à un bureau et désigna à son partenaire le sien. "Voilà ta place collègue. C'est plus simple de se tutoyer, non ? Après tout on passe plus de temps ici qu'a la maison." "Tu as raison. La plupart des gens m'appelle Z ou Sloan." "Z ? Pourquoi ?" Le jeune homme lui expliqua la raison, hormis la faire rire, elle ne semblait pas contre ce surnom. Alex lui expliqua leurs méthodes de travail et lui fit une petite visite des locaux. Dans les vestiaires, la jeune femme vérifia que personne n'était dans la pièce avant de fermer la porte. Sloan se retourna subitement en écarquillant les yeux. "Sérieusement ? Tu vas tenter d'abusé de mon corps dans un commissariat de police ? Je te préviens, je suis un homme prit, tu es plutôt pas mal, mais je ne me laisserais pas faire !" Sous le regard méfiant de Z, Alex s'approcha de lui et d'une voix ferme, prit la parole. "J'ai vu ton dossier, je me moque de la manière dont tu fonctionnais à Chicago, pas de ça ici ! Tu ne me mens pas. Je couvre tes arrières et tu couvres les miennes. Pas de fric prit dieu ne sait ou ! Pas de menace auprès des suspects ou témoins. Rien. Nada." Le policier ne put retenir son rire, elle le menaçait ou quoi ? Il observa sa posture et leva les mains en signe de reddition. "Voilà ce que je te propose A, laisses mon dossier de côté et apprend à me connaître comme je suis et je vais faire pareil avec toi. Ok ? Je ne crois pas que tu sois l'agent le plus cool de la brigade, j'ai vu le regard des autres agents et je te vois bien !" Elle fit un pas de plus vers lui. "Très bien." Elle semblait toujours méfiante, mais ils allaient pouvoir commencer à travaillé ensemble. Ils sortirent des vestiaires et se dirigérent vers leur voiture, ils devaient se rendre sur le lieu d'un vol. "A ?" "Je suis la fin et toi le début, cela peut le faire. Vraiment."